Le Prix du Sucre

Le prix du sucre évoque donc bien évidemment les désastres provoqués par l’ingérence étrangère et ce qui en découle : la corruption, la prostitution, la déforestation, le nivellement des cultures, les gangs, le trafic de drogue, les chercheurs d’or ou la violence à l’extrême mais aussi toutes les forces positives qui peuvent en resurgir. Du chaos, naît l’entraide, les théories révolutionnaires, une foi exacerbée et un amour toujours plus fort.

Le prix du sucre est donc avant tout un hommage à la résilience. Celle-ci émane des liens forts entre les cultures et la nature et se manifeste par une combativité au quotidien.

Au sein du projet Terra Vermelha de Protti, et propre au photo-journalisme de haut vol, l’esthétisation de la souffrance, qui n’est pas sans rappeler le travail en partie aussi réalisé au Brésil par Sebastião Salgado, n’a pas vocation à séduire mais plutôt à sensibiliser. D’autre part, la manifestation de l’esprit chez Negro rend hommage aussi à l’histoire de la photographie. Sa maîtrise du cadrage et le choix de la composition qui caractérisent une catégorie restreinte de photographes ayant su mêler l’humanisme au surréalisme au cours du XXe siècle tels Henri Cartier-Bresson, André Kertész ou Robert Frank, permettent de garder espoir.