Ce tirage argentique d’époque surdimensionnée est généralement en excellent état de conservation. Léger miroirs d’argent le long des bords de l’épreuve. Les angles du carton légèrement abimés.
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L’œuvre de Jean Painlevé, à l’instar de sa personnalité, relève presque du paradoxe. Ce biologiste français, en alliant la rigueur et l’éthique du scientifique avec l’inventivité de l’artiste, est devenu l’un des pères fondateurs du cinéma scientifique en France. S’il a fait carrière en tant que réalisateur de films, c’est d’abord la photographie qui lui permit d’explorer sa passion de toujours : la mer et la faune sous-marine qui l’habite.
C’est à l’occasion de vacances dans une station balnéaire de Bretagne que le jeune Painlevé, âgé de huit ans seulement, captura pour la première fois ce monde mystérieux grâce à un procédé photographique de sa propre création. Son père, Paul Painlevé, scientifique et homme politique renommé, lui offrit son premier véritable appareil photographique alors qu’il était âgé de douze ans. Ce cadeau fortuit ne fit que renforcer sa passion pour la photographie.
Jean Painlevé réalisa au cours de sa vie plus de 200 films sur un large panel de sujets, allant des chauves-souris aux pieuvres, avec une prédilection notable pour la vie sous-marine. Sa carrière de réalisateur, bien que prenante, ne l’empêcha pas de poursuivre sa passion pour la photographie, comme en atteste notamment la création du « Club des sous l’eau », un club de plongée et de photographie sous-marine qu’il fonda en 1935 avec Yves Le Prieur. Sa participation l’année suivante à l’exposition internationale de la photographie contemporaine, organisée par le musée des Arts Décoratifs, atteste quant à elle du succès qu’il rencontra sur la scène artistique de l’époque.
Dans ses films comme ses photographies, Painlevé fut à l’origine d’une véritable dialectique entre art et science. Face à cette photographie singulière qu’il réalisa vers 1930, nous sommes en droit de nous questionner : quel est donc le statut de cette imposante crevette qui semble s’avancer vers nous ? Entre objet de science et sujet artistique, l’animal se voit conféré une importance et une majesté nouvelle.
En bon scientifique, Painlevé voulait découvrir des « choses que personne n'avait vues », rendre visible l’invisible, c’est-à-dire l’infiniment petit. Mais plus qu’un simple compte rendu de la faune abyssale, son œuvre témoigne d’une esthétique unique qui ne laisse planer aucun doute sur sa dimension artistique. Cette crevette s’assimile donc à un être hybride dont l’image en gros plan, à la fois informative et esthétique, offre différents niveaux de lecture. Comme l’explique Painlevé, ce sont « la beauté profonde de la nature, les couleurs et les formes » qui l’ont poussé à documenter cet univers impénétrable. C’est finalement peut-être cet intérêt qu’éprouvait Painlevé pour la beauté du monde marin, et la conséquente subjectivité de son regard, qui ont élevé son œuvre au rang de poésie visuelle.
Ses photographies, dont l’étrangeté ne saurait laisser indifférent, sont finalement symptomatiques de l’ambiguïté propre à la personne de Painlevé lui-même. Ce dernier personnifie la rencontre du monde scientifique et de l’esprit rebelle de l’avant-garde qu’il a, d’ailleurs, fréquenté dès ses vingt ans dans les cafés et bars de Montparnasse. Il fut notamment proche des surréalistes, d’Ivan Goff en particulier, et André Breton admirait l’esthétique évocatrice de ses films.
La passion de Painlevé pour le monde animal, née dans son enfance durant laquelle il séchait les cours pour se rendre au Jardin d’Acclimatation et s’occuper des animaux, ne cessa qu’à sa mort en 1989. Ses photographies, qui constituent un manifeste incontestable de cette fascination, sont aujourd’hui conservées dans des musées de renom tels que le Centre Pompidou, le Metropolitan Museum et le Museum of Modern Art de New York.
Cinéaste et biologiste spécialisé dans la faune sous-marine, il s'est notamment distingué par ses documentaires scientifiques. Il est à juste titre considéré comme l'un de ...Continuez à lire
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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain
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